La fabrication de nasses représente un art ancestral perpétué par les pêcheurs professionnels. Cette technique sélective s'inscrit dans une démarche de pêche responsable, respectueuse des ressources marines. La maîtrise de sa conception garantit une activité durable et rentable.
Les matériaux et outils nécessaires pour fabriquer une nasse
La réalisation d'une nasse efficace requiert une sélection minutieuse des composants. La qualité des matériaux influence directement la durabilité et l'efficacité du piège.
La sélection des grillages et des fils adaptés
Le choix du grillage métallique galvanisé ou plastifié constitue la base d'une nasse robuste. Les mailles doivent respecter les normes en vigueur pour permettre aux poissons trop petits de s'échapper. Le fil de fer gainé assure la rigidité de la structure tout en résistant à la corrosion marine.
Les équipements indispensables pour le montage
La réalisation d'une nasse nécessite des outils spécifiques : une pince coupante pour le grillage, des pinces à bec long pour le façonnage, un mètre ruban pour les mesures précises et des gants de protection. Un établi stable facilite le travail de montage et garantit la qualité du résultat final.
Les étapes de fabrication d'une nasse traditionnelle
La pêche artisanale avec une nasse représente une méthode ancestrale respectueuse des ressources marines. Cette technique sélective s'inscrit dans une démarche de pêche responsable, à l'image des actions menées par la Maison de la Mer de Lorient pour sensibiliser aux bonnes pratiques.
La création de la structure principale
La fabrication commence par l'assemblage d'une armature solide, généralement en fils métalliques galvanisés ou en matériaux naturels résistants à l'eau de mer. Cette structure forme un cylindre ou un rectangle, selon les traditions locales. Les pêcheurs expérimentés, comme ceux des ports de Lorient, recommandent de créer un maillage adapté à l'espèce ciblée, permettant aux poissons trop petits de s'échapper. Cette approche s'aligne avec les principes de pêche durable promus par l'Ifremer.
La réalisation des entrées en entonnoir
Les entrées en entonnoir constituent l'élément technique majeur d'une nasse efficace. La conception nécessite une attention particulière au diamètre et à l'angle d'inclinaison. Ces paramètres s'inspirent des savoirs traditionnels transmis lors d'activités pédagogiques organisées par la Maison de la Mer. L'orientation des entonnoirs suit le sens des courants marins, optimisant ainsi les captures tout en respectant les quotas établis pour préserver les ressources marines.
Les règles à respecter pour une pêche légale
La pratique de la pêche au piège avec des nasses nécessite le respect d'une réglementation précise. Cette réglementation, soutenue par des organismes comme l'Ifremer et la FAO, vise à garantir une pêche durable et respectueuse de l'environnement marin. Les directives mises en place depuis 2002 structurent cette activité pour préserver les ressources halieutiques.
Les dimensions réglementaires des nasses
La fabrication des nasses requiert une attention particulière aux dimensions établies par la réglementation maritime. À l'image des normes appliquées dans les zones de pêche comme les Kerguelen, où la capture de légine est strictement encadrée, chaque nasse doit répondre à des critères spécifiques. Les dimensions standard permettent de filtrer naturellement les prises, évitant la capture de spécimens trop petits ou d'espèces non ciblées. Cette approche s'inscrit dans la lignée du projet Optipêche, qui cherche à diminuer les captures accessoires.
Les périodes et zones de pêche autorisées
La gestion des périodes et zones de pêche fait partie intégrante du système de quotas instauré par les autorités maritimes. La Maison de la Mer de Lorient sensibilise les pêcheurs à ces réglementations à travers ses activités pédagogiques. Les zones autorisées sont délimitées selon des critères environnementaux stricts, à l'instar des pratiques adoptées dans la pêche profonde, où le nombre de bateaux est passé de 45 en 1980 à 10 aujourd'hui. Ces restrictions géographiques et temporelles participent à la préservation des écosystèmes marins.
L'entretien et la conservation des nasses
La pérennité des équipements de pêche représente un aspect fondamental d'une pratique responsable, alignée avec les principes défendus par l'Ifremer et la FAO. Un entretien rigoureux des nasses garantit leur efficacité et participe à la réduction de l'impact environnemental de la pêche.
Les méthodes de nettoyage après utilisation
Le nettoyage des nasses nécessite une attention particulière après chaque utilisation. Un rinçage à l'eau douce élimine le sel et les résidus marins. Le brossage minutieux des mailles avec une brosse souple retire les algues et les débris. Cette étape s'avère essentielle pour maintenir l'intégrité du matériel, comparable aux pratiques d'entretien observées sur les chalutiers professionnels. La désinfection régulière prévient la prolifération des micro-organismes et assure la salubrité des captures futures.
Les techniques de stockage pour prolonger la durée de vie
Le stockage adéquat des nasses demande une approche méthodique. L'entreposage dans un lieu sec, abrité des intempéries et des rayons directs du soleil, protège les matériaux. La suspension des nasses évite les déformations et facilite leur séchage complet. Cette méthode, inspirée des pratiques de la pêche maritime professionnelle, optimise la durée d'utilisation du matériel. Un rangement ordonné simplifie l'inspection régulière et la détection précoce des réparations nécessaires.
Les pratiques de pêche durable avec les nasses
La pêche avec des nasses représente une méthode traditionnelle qui s'inscrit dans une démarche respectueuse des ressources marines. Cette technique ancestrale connaît un regain d'intérêt face aux enjeux environnementaux actuels. Les professionnels du secteur maritime, notamment à Lorient, centre névralgique de la pêche française, adoptent progressivement ces pratiques sélectives.
Les avantages écologiques des nasses selon l'Ifremer
L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer analyse les bénéfices des nasses dans le contexte de la pêche moderne. Cette méthode s'aligne parfaitement avec les objectifs du projet Optipêche, visant la réduction des captures accessoires. Comparée aux chalutiers consommant entre 1 et 2 litres de fioul par kilo de poisson pêché, la nasse présente une empreinte carbone minimale. Les recherches menées démontrent une sélectivité naturelle des prises, permettant le maintien des populations marines.
Les recommandations de la FAO pour une pêche sélective
La FAO, à travers son programme de pêche durable initié en 1995, encourage l'utilisation des nasses comme alternative aux méthodes intensives. Cette approche s'inscrit dans la politique des quotas instaurée en 2002, garantissant la préservation des ressources marines. L'exemple de la pêche à la légine dans les Kerguelen illustre cette transition : les 7 palangriers français respectent un quota strict de 6000 tonnes, démontrant qu'une pêche raisonnée reste économiquement viable. Ces pratiques s'accompagnent d'actions pédagogiques, notamment à la Maison de la Mer de Lorient, sensibilisant le public aux enjeux de la pêche durable.
L'apprentissage des techniques à la Maison de la Mer de Lorient
La Maison de la Mer de Lorient, située au 6 bis rue François Toullec, se positionne comme un centre d'excellence pour l'apprentissage des techniques de pêche maritime. Cette institution propose une gamme complète de formations adaptées aux différents niveaux d'expertise, du novice au professionnel confirmé. Les formations s'inscrivent dans une démarche de pêche durable, suivant les directives établies par la FAO depuis 1995.
Les ateliers pratiques pour débutants et amateurs
La Maison de la Mer organise des activités pédagogiques variées pour initier le public aux techniques de pêche maritime. Les participants découvrent les méthodes traditionnelles lors d'ateliers interactifs. Ces sessions s'intègrent dans des événements majeurs comme la Fête de la Science, le Festival de films Pêcheurs et le Festival Interceltique. Les formateurs transmettent leur savoir-faire en matière de pêche responsable, illustrant les pratiques recommandées par l'Ifremer.
Les formations professionnelles pour la pêche maritime
Les formations professionnelles abordent des sujets techniques spécifiques, comme l'utilisation des équipements modernes et l'application des quotas de pêche. Les stagiaires étudient les nouvelles technologies, notamment le projet Optipêche, axé sur la réduction des captures accessoires. La formation inclut l'apprentissage des techniques d'économie de carburant, inspirées des chalutiers à propulsion mixte permettant 40% d'économie. Les professionnels apprennent aussi les réglementations liées aux zones spécifiques, comme la pêche dans les Kerguelen, où opèrent sept palangriers français.